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João da Nova (1460-1509)

João da Nova /Juan da nova (1460-1509)
Explorateur Galicien au service de Manuel 1er de Portugal .
Il a été maire de Lisbonne.
Commandant de la troisième expédition portugaise vers l'Inde.
Premier Européen à apercevoir l'île de l'Ascension (1501) et l'île de Sainte-Hélène (1502)
Il est est décédé en 1509, à Cochin.
A donné son nom à une petite île dans le canal du Mozambique.

A donné son nom à une petite île dans le canal du Mozambique. 


(....) Joao da Nova et les capitaines qui avaient abandonné Albuquerque devant Ormuz, s'étaient alors décidés à rejoindre Almeida; ils avaient expliqué leur désobéissance par des calomnies à la suite desquelles des informations judiciaires venaient d'être commencées contre Albuquerque, lorsque le vice-roi reçut la nouvelle de son remplacement par ce dernier. Tout d'abord, Almeida avait déclaré qu'il fallait obéir à cette décision souveraine; mais, influencé par les traîtres qui craignaient de se voir sévèrement punis lorsque l'autorité serait passée entre les mains d'Albuquerque, il regagna Cochin, au mois de mars 1509, avec la détermination bien arrêtée de ne pas remettre le commandement à son successeur. Il y eut entre ces deux grands hommes de fâcheux et pénibles démêlés, où tous les torts appartinrent à Almeida, et Albuquerque allait être renvoyé à Lisbonne, les fers aux pieds, lorsque entra dans le port une flotte de quinze voiles sous le commandement du grand maréchal de Portugal, Fernan Coutinho. Celui-ci se mit à la disposition du prisonnier, qu'il délivra aussitôt, signifia encore une fois à d'Almeidales pouvoirs qu'Albuquerque tenait du roi, et le menaça de toute la colère d'Emmanuel s'il n'obéissait pas. Almeida n'avait qu'à céder, il le fit noblement. Quant à Joao da Nova, l'auteur de ces tristes malentendus, il mourut quelque temps après abandonné de tous, et n'eut guère, pour le conduire à sa dernière demeure,que le nouveau vice-roi, qui oubliait généreusement ainsi les injures faites à Alphonse d'Albuquerque.(....) 

Verne, Jules (1828-1905). Les Grands voyages et les grands voyageurs. Découverte de la terre

Santa Helena 1601 - (Inglaterra)

1504 Voyage d'Albuquerque

Albuquerque
Albuquerque
D'Almeida eut pour successeur, dans la vice royauté, l'un de ses lieutenants, l'illustre Albuquerque, auquel ses contemporains ont donné le nom de grand. Parti du Portugal en 1504 à la tête d'une flotte, il avait conquis au passage l'île de Socotora, qui se trouve à l'entrée de la Mer Rouge, près du détroit de Bab-el-Mandeb et la riche cité d'Ormuz, qui commande le détroit. Il détruisit la flotte égyptienne. Les Vénitiens tentèrent un dernier effort pour relever leur puissance. Ils proposèrent au Soudan d'exécuter un projet dont la réalisation grandiose était réservée à notre siècle : le percement de l'isthme de Suez. Ils auraient reconquis, par cette voie, tous leurs avantages commerciaux et ainsi annulé la supériorité qu'avait prise sur eux les Portugais en s'ouvrant un chemin vers l'Inde par le cap de Bonne-Espérance. Mais les Vénitiens étaient à leur déclin ; la ligue de Cambrai allait abattre leur puissance. De son côté, Albuquerque songeait à ruiner l'Egypte en détournant le cours du Nil vers la mer Rouge. Aucun de ces deux projets ne fut exécuté.



En 1509, Albuquerque succéda à d'Almeida. Il fut le véritable fondateur de l'empire portugais. En quelques années, il s'empara de Goa, dont il fit la capitale des possessions indiennes, prit Malacca, occupa les iles Moluques, rendit les rois de Siam et de Pegou tributaires.
Il était vice-roi depuis six ans, lorsque, se croyant disgracié par suite de la nomination d'un de ses lieutenants, dont il avait à se plaindre, comme capitaine général de Cochin, il mourut presque de douleur et de chagrin (il décembre 1515).
Le roi Emmanuel lui rendit justice en comblant son fils d'honneurs. Cet homme illustre fut regretté de tous ; il fut pleuré même des peuples qu'il avait vaincus. Il réunissait en lui l'assemblage des qualités les plus brillantes et des plus hautes vertus.
Le nouveau capitaine général de Cochin, Lopes Soares d'Albergaria lui succéda dans le gouvernement des colonies et continua son œuvre en occupant définitivement Ceylan et en établissant les premières relations des Européens avec les Chinois.

On peut lui reprocher une grande hauteur de caractère, qui indisposa les peuples soumis; son successeur, Diego Lopes de Siqueira, augmenta ce mécontentement. Les Portugais montraient déjà une arrogance insupportable à l'égard des populations indigènes; leur joug était pesant. La Chine leur ferma bientôt ses portes. Leur vaste empire était menacé d'une dissolution prochaine que ne fit que retarder la présence momentanée de Vasco de Gama (1524) et les efforts de Jean de Castro et de Louis d'Ataïde. Les Portugais gouvernaient par la terreur. Leur cruauté était extrême. Ils affichaient des mœurs luxueuses et dissolues. Ils étaient craints et méprisés. Les Hindous se soulevèrent et s'allièrent aux Turcs, envoyés par le fameux Soliman.

Castro battit l'armée commandée par le roi de Cambaye Mahmoud, qui assiégeait la ville de Diu; à la suite de cette victoire, il triompha à la manière romaine, en traversant Goa monté sur un char magnifique, s'entourant d'une pompe qui avait pour but de frapper l'esprit des populations indiennes.

Jean de Castro fut vice-roi de 1545 à 1548. Il mourut cette dernière année dans les bras de saint François-Xavier. Sa pauvreté était extrême. On assure qu'on ne trouva dans ses coffres que trois réaux et une discipline.

Cet homme illustre était adoré de tous ceux qui l'entouraient. Mais ce relèvement de la puissance portugaise était comme un éclair traversant les cieux. Il n'eut pas une durée plus grande. La tyrannie des maîtres de l'Inde, leur cruauté, les abus de toute sorte auxquels ils se livraient, rendaient la chaîne si lourde aux vaincus, que les premiers rivaux qui se seraient présentés eussent été reçus en libérateurs. L'inquisition qui, sous le règne de Sébastien, avait pris une telle influence dans le royaume, apparut aux Indes avec son sinistre cortège; elle devait mettre le comble aux maux dont souffraient les malheureuses populations courbées sous le joug des despotes européens.


Venise (La lutte avec)

Le résultat le plus immédiat de l'établissement des Portugais aux Indes fut de changer la grande route commerciale du monde et de porter un coup mortel à la puissance maritime de Venise. 
Cette république, qui eut son heure de domination, était le grand entrepôt de tout le trafic oriental, qui se faisait par voie de terre et par l'intermédiaire des Arabes et des Egyptiens. 
Elle fournissait à l'Europe les riches productions de l'Inde, que ses 3 000 vaisseaux, montés par 40 000 marins, allaient porter dans tous les ports du continent. 
Elle essaya de s'opposer aux progrès des Portugais, s'allia au Soudan d'Egypte, établit un arsenal à Alexandrie et organisa une flotte formidable à Suez, pour courir à la recherche de la flotte portugaise. Elle enrôla des matelots égyptiens pour monter ses navires. 
Non loin de Cochin, les flottes combinées de Venise et d'Egypte rencontrèrent les navires portugais commandés par Laurent d'Almeida, fils du vice-roi de Portugal aux Indes. Les Portugais, bien inférieurs en nombre, furent défaits, et Laurent d'Almeida fut tué. 
C'était le dernier effort de Venise pour reconquérir sa suprématie. 

François d'Almeida, qui avait été envoyé aux Indes comme vice-roi (1505-1509) par Emmanuel, y avait assis la puissance portugaise, tandis que son fils, avant d'en venir aux mains avec les Egyptiens et les Vénitiens, découvrant dans son voyage les îles de Madagascar et de Ceylan, soumettait en partie cette dernière. François d'Almeida tira une éclatante vengeance de la mort de son fils.


Francisco de Almeida (né vers 1450 à Lisbonne, mort le 1er mars 1510 près du Cap)

Francisco d'Almeida reçoit l'ambassadeur du roi de Narsinga
Almeida était parti de Belem, en 1505, avec une flotte de vingt-deux voiles portant quinze cents hommes de troupes. Tout d'abord il s'empara de Quiloa, puis de Mombaça, dont «les chevaliers, comme les habitants se plaisaient à le répéter, ne se rendirent pas aussi facilement que les poules de Quiloa. » De l'immense butin qui tomba dans cette ville entre les mains des Portugais, Almeida ne prit qu'une flèche pour sa part de butin, donnant ainsi un rare exemple de désintéressement.

Roi de Cochin sur son éléphant


Après avoir relâché à Mélinde, il atteignit Cochin, où il remit au radjah la couronne d'or qu'Emmanuel lui envoyait, tout en prenant lui-même, avec cette présomptueuse vanité dont il donna tant de preuves, le titre de vice-roi.
Puis, étant allé fonder à Sofala une forteresse destinée à tenir en respect tous les musulmans de cette côte, Almeida et son fils coururent les mers de l'Inde, détruisant les flottes malabares, s'emparant des navires de commerce, faisant un mal incalculable à l'ennemi, dont ils interceptaient ainsi les anciennes routes.
Mais, pour pratiquer cette guerre de croisières, il fallait une flotte à la fois considérable et légère, car elle n'avait guère, sur le littoral asiatique, d'autre port de refuge que Cochin. Combien était préférable le système d'Albuquerque, qui, s'établissant dans le pays d'une façon permanente, en créant partout des forteresses, en s'emparant des cités les plus puissantes d'où il était facile de rayonner dans l'intérieur du pays, en se rendant maître des clefs des détroits, s'assurait avec bien moins de risques et bien plus de solidité le monopole du commerce de l'Inde !
Cependant, les victoires d'Almeida, les conquêtes d'Albuquerque. avaient profondément inquiété le soudan d'Égypte. La route d'Alexandrie abandonnée, c'était une diminution considérable dans le rendement des impôts et des droits de douane, d'ancrage et de transit qui frappaient les marchandises asiatiques traversant ses états. Aussi, avec le concours des Vénitiens qui lui fournirent les bois de construction nécessaires, ainsi que d'habiles matelots, il arma une escadre de douze navires de haut bord, qui vint chercher jusqu'auprès de Cochin la flotte de Lourenço d'Almeida et la défit dans un sanglant combat où celui-ci fut tué. Si la douleur du vice-roi fut grande à cette triste nouvelle, du moins il n'en laissa rien paraître et mit tout en oeuvre pour tirer une prompte vengeance des Roumis, appellation sous laquelle perce la longue terreur causée par le nom des Romains et commune alors sur la côte de Malabar à tous les soldats musulmans venus de Byzance. Avec dix-neuf voiles, Almeida se rendit d'abord devant le port où son fils avait été tué et remporta une grande victoire, souillée, nous devons l'avouer, par de si épouvantables cruautés qu'il fut bientôt à la mode de dire : « Puisse la colère des Franguis tomber sur toi comme elle est tombée sur Daboul». Non content de ce premier succès, Almeida anéantit quelques semaines plus tard devant Diu les forces combinées du sultan d'Égypte et du radjah de Calicut.

victoire du Vice-Roi D. Francisco D'Almeida contre le sultan de l'Egypte, et des rois de Cambaya et Calecut
Cette victoire eut un prodigieux retentissement dans l'Inde, et mit fin à la puissance des Mahumetistes d'Égypte.
Joao da Nova et les capitaines qui avaient abandonné Albuquerque devant Ormuz, s'étaient alors décidés à rejoindre Almeida; ils avaient expliqué leur désobéissance par des calomnies à la suite desquelles des informations judiciaires venaient d'être commencées contre Albuquerque, lorsque le vice-roi reçut la nouvelle de son remplacement par ce dernier. Tout d'abord, Almeida avait déclaré qu'il fallait obéir à cette décision souveraine; mais, influencé par les traîtres qui craignaient de se voir sévèrement punis lorsque l'autorité serait passée entre les mains d'Albuquerque, il regagna Cochin, au mois de mars 1509, avec la détermination bien arrêtée de ne pas remettre le commandement à son successeur. Il y eut entre ces deux grands hommes de fâcheux et pénibles démêlés, où tous les torts appartinrent à Almeida, et Albuquerque allait être renvoyé à Lisbonne, les fers aux pieds, lorsque entra dans le port une flotte de quinze voiles sous le commandement du grand maréchal de Portugal, Fernan Coutinho.
Celui-ci se mit à la disposition du prisonnier, qu'il délivra aussitôt, signifia encore une fois à d'Almeidales pouvoirs qu'Albuquerque tenait du roi, et le menaça de toute la colère d'Emmanuel s'il n'obéissait pas. Almeida n'avait qu'à céder, il le fit noblement. Quant à Joao da Nova, l'auteur de ces tristes malentendus, il mourut quelque temps après abandonné de tous, et n'eut guère, pour le conduire à sa dernière demeure,que le nouveau vice-roi, qui oubliait généreusement ainsi les injures faites à Alphonse d'Albuquerque.
Aussitôt après le départ d'Almeida, le grand maréchal Coutinho déclara que, venu dans l'Inde avec la mission de détruire Calicut, il entendait mettre à profit l'éloignement du zamorin de sa capitale. En vain le nouveau vice-roi voulut-il modérer son ardeur et lui faire prendre quelques sages mesures commandées par l'expérience : Coutinho ne voulut rien entendre, et Albuquerque dut le suivre.
Tout d'abord Calicut, surprise, fut facilement incendiée; mais les Portugais, s'étant attardés au pillage du palais du zamorin, furent vivement ramenés en arrière par les naïres, qui avaient rallié leurs troupes. Coutinho, emporté par sa bouillante valeur, fut tué, et il fallut toute l'habileté, tout le sang-froid du vice roi pour permettre aux troupes de se rembarquer sous le feu de l'ennemi, et empêcher la destruction complète des forces envoyées par Emmanuel.
Revenu à Cintagara, port de mer dépendant du roi de Narsingue, dont les Portugais avaient su se faire un allié, Albuquerque apprit que Goa, capitale d'un puissant royaume, était en proie à l'anarchie politique et religieuse. Plusieurs chefs s'y disputaient le pouvoir. L'un d'eux, Melek Çufergugi, était sur le point de s'emparer du trône, et il fallait profiter des circonstances et attaquer la ville avant qu'il eût pu réunir sous sa main des forces capables de résister aux Portugais.
Le vice-roi comprit toute l'importance de cet avis. 

Goa

La situation de Goa, qui conduisait au royaume de Narsingue et dans le Dekkan, l'avait déjà vivement frappé. Il n'hésita pas, et bientôt les Portugais comptèrent une conquête de plus. Goa-la-Dorée, ville cosmopolite où se coudoyaient, avec toutes les sectes de l'islam, des Parsis, adorateurs du feu, et même des chrétiens, subit le joug d'Albuquerque, et devint bientôt, sous sa sage et sévère administration, qui sut se concilier les sympathies des sectes ennemies, la capitale, la forteresse par excellence, le siège de commerce principal de l'empire portugais aux Indes. Insensiblement et avec les années, la lumière s'était faite sur ces riches contrées.
Des informations nombreuses avaient été réunies par tous ceux qui, de leurs hardis vaisseaux, avaient sillonné ces mers ensoleillées, et l'on savait main tenant quel était le centre de production de ces épices, qu'on était venu chercher de si loin et à travers tant de périls. Déjà depuis plusieurs années, Almeida avait fondé les premiers comptoirs portugais à Ceylan, l'antique Taprobane. Les îles de la Sonde et  la presqu'île de Malacca excitaient maintenant l'envie de ce roi Emmanuel, déjà surnommé le Fortuné. Il résolut d'envoyer une flotte pour les explorer, car Albuquerque avait assez à faire dans l'Inde pour contenir les radjahs frémissants et les musulmans,les Maures, comme on disait alors, toujours prêts à secouer le joug. Cette expédition, sous le commandement de Diego Lopes Sequeira, fut, suivant la politique traditionnelle des Maures, tout d'abord amicalement reçue à Malacca. Puis, lorsque la méfiance de Lopes Sequeira eut été endormie par des protestations réitérées d'alliance, il vit se soulever contre lui toute la population et fut forcé de se rembarquer, non sans laisser, toutefois, entre les mains des Malais, une trentaine de ses compagnons.


Tristan da Cunha - Tristão da Cunha (1460-1540)

Navigateur portugais du XVIe siècle.

Le 6 mars 1506, seize bâtiments quittaient Lisbonne sous le commandement de Tristan da Cunha, alors revenu à la santé. Avec lui partait Alphonse d'Albuquerque, emportant sans le savoir sa patente de vice-roi de l'Inde. Il ne devait ouvrir le pli cacheté qui lui avait été remis qu'au bout de trois ans, lorsqu'Almeida serait arrivé au terme de sa mission.
Cette nombreuse flotte, après avoir relâché aux îles du cap Vert et reconnu le cap Saint-Augustin, au Brésil, s'enfonça résolument dans les régions inexplorées du sud de l'Atlantique, si profondément, disent les anciennes chroniques, que plusieurs matelots, trop légèrement vêtus, moururent de froid, tandis que les autres avaient peine à exécuter les manoeuvres. 
Par 37° 81 de latitude sud et par 14° 21' de longitude ouest, da Cunha découvrit trois petites îles inhabitées, dont la plus grande porte encore son nom. Une tempête l'empêcha d'y débarquer et
dispersa si complétement sa flotte qu'il ne put réunir ses bâtiments qu'à Mozambique.
En remontant cette côte d'Afrique, il reconnut l'île de Madagascar ou de Sam-Lorenço, qui venait d'être découverte par Soarès à la tête d'une flotte de huit vaisseaux que d'Almeida renvoyait en Europe, mais il ne crut pas devoir y fonder d'établissement.
Après avoir hiverné à Mozambique, il débarqua à Mélinde trois ambassadeurs qui, par l'intérieur du continent, devaient gagner l'Abyssinie; puis, il mouilla à Brava, dont Coutinho, un de ses lieutenants, ne put obtenir la soumission. Les Portugais mirent alors le siège devant cette ville, qui résista héroïquement, mais qui finit cependant par succomber, grâce au courage et à l'armement perfectionné
de ses adversaires. La population fut massacrée sans pitié et la ville livrée aux flammes.
A Magadoxo, toujours sur la côte d'Afrique, da Cunha essaya, mais en vain, d'imposer son autorité. La force de la ville, dont la population nombreuse se montra très-résolue, ainsi que l'approche de l'hiver, le forcèrent à lever le siège Il tourna alors ses armes contre l'île de Socotora, à l'entrée du golfe d'Aden, dont il emporta la forteresse. Toute la garnison fut passée au fil de l'épée ;
on n'épargna qu'un vieux soldat aveugle qui avait été découvert caché dans un puits. A ceux qui lui demandaient comment il y avait pu descendre, il avait répondu: « Les aveugles ne voient que le chemin qui conduit à la liberté. »
A Socotora, les deux chefs portugais contruisirent le fort de Çoco, destiné, dans l'esprit d'Albuquerque, à commander le golfe d'Aden et la mer Rouge par le pas de Bab-el-Mandeb; à couper, par conséquent, une des lignes de navigation les plus suivies de Venise avec les Indes.
C'est là que se séparèrent da Cunha et Albuquerque; le premier se rendait aux Indes pour y chercher un chargement d'épices; le second, officiellement revêtu du titre de capitam môr et tout entier à la réalisation de ses vastes plans, partait le 10 août 4507 pour Ormuz, après avoir laissé dans la nouvelle forteresse son neveu, Alphonse de Noronha. Successivement, et comme pour se faire la main, il prit Calayate, où se trouvaient d'immenses approvisionnements, Curiate et Mascate, qu'il livra au pillage, à l'incendie et à la destruction, afin de se venger d'une série de trahisons bien compréhensibles pour qui connaît la duplicité de ces populations.

1509 (1508) La Bataille de Diu

Grand moment dans l'Histoire de la Marine portugaise. L'armada ennemie a été totalement annihilée. Dans une grande bataille navale Dom Francisco de Almeida, premier vice-roi des Indes écrasa les flottes du Soudan d'Egypte et des rois de Cambaye et de Guzerat. Cette victoire frappa de terreur les musulmans de la côte orientale d'Afrique et les Indiens du Malabar, et, dès ce jour, l'empire des Portugais demeura incontesté aux Indes.

Cette victoire a créé les conditions qui ont permis à Afonso de l'Albuquerque de conquérir Goa dans 1510, Malaca dans 1511, entrer en Mer Rouge et forcer Samorim de Calicut à demander à la paix dans 1513 et se tourner définitivement le seigneur d'Ormuz définitivement en 1515. Le Portugal domine l'océan Indien.
Bataille de Diu

Dom Francisco d'Almeida - Vice-roi de l'Inde
Dom Francisco d'Almeida - Vice-roi de l'Inde

Vaisseau amiral de D. Francisco d'Almeida dans la bataille de Diu
Vaisseau amiral de D. Francisco d'Almeida dans la bataille de Diu


A batalha naval de Diu teve lugar a 3 de Fevereiro de 1509, nas águas próximas a Diu, na Índia. Nela se confrontaram forças navais do Império Português e uma frota conjunta do Sultanato Burji do Egipto, do Império Otomano, do Samorim de Calecute, e do Sultão de Guzerate. A batalha revestiu-se de um carácter de vingança pessoal para D. Francisco de Almeida, que perdera o seu filho D. Lourenço no desastre de Chaul, em 1508. 
Esta batalha assinalou o início do domínio europeu. Como consequência, o poder dos Turcos Otomanos na Índia foi seriamente abalado, permitindo que as forças Portuguesas, após esta batalha conquistassem rapidamente os portos e localidades costeiras às margens do Índico, como por exemplo Mombaça, Mascate, Ormuz, Goa, Colombo e Malaca. 
O monopólio português no Índico duraria até à chegada dos Ingleses (Companhia Britânica das Índias Orientais) afirmada na batalha de Swally, perto de Surate, em 1612. 
Na batalha de Diu, as forças portuguesas eram compostas por 18 navios, cerca de 1500 portugueses e 400 malabares de Cochim e Cananor. As forças muçulmanas eram compostas por 12 navios maiores e cerca de 80 galés de Calecute e Guzarate. Sabe-se que um dos feridos na batalha foi Fernão de Magalhães, o navegador que deu a volta ao mundo. 
Dos destroços da batalha constavam três bandeiras reais do Sultão Mameluco do Cairo, que foram transladadas para o Convento de Cristo, em Tomar (Portugal), sede espiritual dos Cavaleiros Templários, onde constam até aos dias de hoje. 
A batalha de Diu de 1509, a mais emblemática da História da Marinha Portuguesa foi uma das raras batalhas navais em que a armada vencida foi totalmente aniquilada. No entanto sob o ponto de vista táctico representa um retrocesso por parte dos Portugueses, atendendo a que voltaram a dar maior importância ao combate à abordagem do que ao combate de artilharia. 
Sob o ponto de vista estratégico foi o factor que, acima de qualquer outro, criou as condições que permitiram a Afonso de Albuquerque conquistar Goa em 1510, Malaca em 1511, entrar no mar Vermelho e obrigar o Samorim de Calicut a pedir a paz em 1513 e tornar-se definitivamente senhor de Ormuz em 1515.



Fort portugais sur le territoire de Daman et Diu Union indienne, donnant sur la mer d'Arabie. 
Il a été construit en 1535. Diu est restée sous domination coloniale jusqu'en 1961