Extrait du livre: Lisbonne et les Portugais, par Ollivier de La Blairie. 1820
Le roi, dit-il, veut être adoré comme un dieu, la noblesse réclame les-mêmes hommages et le même respect que le souverain, la bourgeoisie veut être respect que le souverain, la bourgeoisie veut être considérée comme la noblesse, la populace comme la bourgeoisie.
Ces hautes prétentions n'empêchent nullement néanmoins les grands personnages de se traiter fort cavalièrement dans leurs discussions, et les petits de la manière la plus infâme et la plus brutale, tant il est vrai que tous les contraires se réunissent dans le cœur humain. (...)
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Extrait du livre: Lisbonne et les Portugais, par Ollivier de La Blairie. 1820
Sous le rapport physique, aussi bien que sous
celui du moral, la nature a été peu indulgente envers
le Portugais. Il est incontestablement le plus
laid de tous les peuples de l'Europe, les Lapons
seuls exceptés. De même que ceux-ci, il est de
petite stature et mal bâti.
Son teint tire sur la couleur
de parchemin, et son regard et sa physionomie
portent un caractère remarquable de perfidie
et de férocité; et malheureusement chez la plupart
d'entre eux, ces apparences ne sont point trompeuses.
Ce qui me surprend et me choque même, c'est
de voir de semblables personnages possesseurs des
plus jolies et des plus attrayantes femmes du monde.
Elles semblent réellement appartenir à une autre
race, tant elles diffèrent de nature. En général,
leur taille est moyenne, petite même; mais elles sont faites dans la perfection, leurs jambes et leurs
pieds sont moulés, et leur démarche est pleine d'élégance et de grâces. Leurs traits sont réguliers, et
de grands yeux noirs remplis de la plus douce expression
, promettent la volupté et tiennent parole.
La teinte un peu rembrunie de leur peau n'ôte rien
à leurs charmes. Quoique leur éducation soit ordinairement
un peu négligée, elles savent rendre
leur conversation agréable par une aimable vivacité
et le désir de plaire.
Retenues à la maison par la jalousie des maris,
sentiment invétéré dans la nation, les femmes au dessus
du commun, paraissent peu au-dehors, on
ne peut donc guères jouir de la vue du beau
sexe qu'à l'église, ou aux fenêtres où les
pauvres
recluses passent de tristes et longues journées à
maudire leur captivité et leurs jaloux, et à jouer
une stérile pantomime avec leurs amants.
Plus il est difficile de parler à sa belle,
et mieux
on met le temps à profit lorsque l'on parvient à
l'approcher. Si vous avez le bonheur de plaire ,
vous
pouvez compter qu'elle recherchera un entretien
secret avec la même ardeur que vous; et comme le
langage des yeux et des doigts, langage poussé
jusqu'à la dernière perfection dans le pays,
a suffisamment
expliqué la tendresse et les désirs mutuels,
il ne vous reste plus qu'à fournir les preuves
matérielles de vos sentiments.
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