Temple romain d'Evora

Les Romains aménageaient à leur gré les lieux où leur séjour devait se prolonger.
Ils créaient ainsi des villes, édifiaient des théâtres, des thermes, des viaducs, élevaient des temples pour leurs dieux dans le goût des monuments qui se trouvaient à Rome. Un de ces temples subsiste à Evora.
Ce temple, dit de Diane, mais aucun document ne le prouve, est situé dans la partie la plus haute de la ville, non loin des murailles dont un pan est encore debout ; il est donc permis de supposer à l'intérieur de l'ancienne enceinte, l'existence d'autres monuments qui ne sont pas parvenus jusqu'à nous.
Le temple repose sur une assise de schiste très dur dont les vides sont comblés par des blocs d'un appareil grossier. Le soubassement est construit en «opus incertum »revêtu de pierres de taille, au-dessus s'élève la colonnade qui n'est complète qu'au Nord. Il ne subsiste que quatre colonnes à l'Est et quatre colonnes et un fût à l'Ouest.
Au Sud l'aréa est complètement éventrée et on peut y voir des traces de mortier romain (chaux et briques dures).
Les fûts des colonnes sont en granit strié de cannelures, les bases et chapiteaux d'ordre composite, sont en marbre blanc d'Estremoz. Le temple d'Evora a fréquemment été comparé à la Maison Carrée de Nîmes. Ces deux monuments présentent en effet des caractères analogues : les deux temples sont hexastyles ; dans l'un comme dans l'autre les colonnes reposent sur les bases attiques et supportent des chapiteaux corinthiens à trois rangées de feuilles d'acanthe,

Portugal. Notes de voyage. 1933.

Le temple d'Evora
1950 - 1960 Templo visto do Jardim Diana

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