conférence de Berlin dans l’Illustration, 1884 |
(...) Les prétentions du Portugal à la possession exclusive du cours inférieur du Congo furent rejetées, mais il obtint la rive méridionale sur laquelle il avait anciennement créé des établissements importants.
Il conserva aussi le territoire de Cabinda Malembo et Massabiqu'il avait réclamé comme lui appartenant par droit historique.
La frontière du côté de l'État du Congo fut fixée par les conventions du 12 mai 1886 et du 25 mai 1891. La frontière sud orientale du côté de la Zambézie britannique a été l'objet d'une première convention de délimitation en date du 20 aoùt 1890; le traité du 11 juin 1891, qui a réglé définitivement toutes les questions pendantes en Afrique, entre l'Angleterre et le Portugal, a reproduit les principales dispositions de la convention précédente.
Un arrangement subséquent a, en 1896, fixé comme frontière des possessions réciproques, du côté du territoire des Barotsé, le haut Zambèze et le Kabompo,affluent de ce fleuve.
Enfin la frontière méridionale, du côté du territoire allemand, a été établie par le traité du 30 décembre 1886. La colonie est divisée en quatre districts : Congo, Loanda, Benguela et Mossamédès.
La capitale est Saint-Paul de Loanda où réside le neur gouver- général qui est le chef de l'administration civile et militaire. Dans chacun des autres districts réside un sous-gouverneur. Chaque district se subdivise en un certain nombre de « concelhos ». Il y avait, en 1896, dans l'Angola, 300 kilomètres de chemins de fer en exploitation et 370 en construction, et 1080 kilomètres de télégraphes.
Le chemin de fer de Loanda à Ambaca a beaucoup contribué au développement économique de la province, qui prendra de bien plus larges proportions lorsque celui de Lobito à Caconda aura été construit. Le commerce d'Angola se fait presque exclusivement sous pavillon portugais. La navigation étrangère n'apporte aux marchés de la province que quelques produits d'importation dont la toute l'exportation se fait sous pavillon national.
Le café, le caoutchouc et la cire sont les denrées qui y figurent en première ligne. La province exporte, en outre, des huiles végétales, des noix de coco, de l'eau-de-vie, de l'ivoire, du coton, de l'orseille, des boeufs, du poisson salé, etc.
Le Congo exporte de l'huile de palme, du caoutchouc, du café, des noix de coco, de l'ivoire, de la gomme copal et des graines oléagineuses. En 1895, le mouvement commercial de l'Angola a été de 11 648 contos de reïs dont 6163 pour l'exportation des denrées coloniales, qui toutes viennent à la métropole.(...)
Le Portugal géographique, ethnologique, administratif, économique, littéraire, artistique, historique, politique, colonial, etc., par MM. Brito Aranha, Christovam Ayres, Teixeira
Bastos, Daniel Bellet, Cardozo de Bethencou.... 1900.
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