1801 Guerre des Oranges

La Guerre des Oranges  est le nom donné au conflit qui a opposé le Portugal à l'Espagne et la France en 1801.
Ce conflit participe de la guerre entre la France et l'Angleterre. La guerre des Oranges s'est déroulés en Europe et en Amérique du Sud. Le Portugal a été envahie par les forces espagnoles le 20 mai 1801. La guerre s'est terminé le 6 Juin de cette même année avec une perte de territoire (Olivenza) par le Portugal . 
Au Brésil, la guerre est connu comme la guerre de 1801 qui élargi les frontières dans le Rio Grande do Sul . La paix entre les puissances belligérantes a été scellé par le traité de Badajoz , signé entre le Portugal et l'Espagne, et le Traité de Madrid signé entre le Portugal et la France.

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(...) Le 27 février 1801, la guerre éclata entre le Portugal et la France, alliée à l'Espagne. Une garnison anglaise à Lisbonne, sous couleur de protectorat; les ports et les colonies ravagées par les croisières ennemies; la ruine des finances et du commerce; des pertes territoriales, tels en furent les résultats. Le traité de Badajoz (6 juin 1801) donna Olivença à l'Espagne, et celui de Madrid (27 novembre) la Guyane à la France. (...)
Le Portugal géographique, ethnologique, administratif, économique, littéraire, artistique, historique, politique, colonial, etc., par MM. Brito Aranha, Christovam Ayres, Teixeira
Bastos, Daniel Bellet, Cardozo de Bethencou.... 1900.


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L'Angleterre, qui avait reconquis toute son influence après la chute de Pombal, entraina le Portugal dans sa lutte contre la France, et vint tenir garnison à Lisbonne. Le Portugal devint alors presque une province britannique. C'était s'attirer la colère de Bonaparte. Alliés aux Espagnols, les Français envahirent une première fois le Portugal, qui fut contraint par Leclerc et Gouvion Saint-Cyr à signer le traité de Badajoz (1801), qui assurait à l'Espagne la possession de la place forte d'Olivença, et le traité de Madrid, conclu la même année, par lequel il cédait la Guyane à la France.

La paix d'Amiens avait rétabli la paix entre les adversaires tels que Masséna, Marmont et Soult et venir à bout de leurs valeureux efforts. Les Portugais suivirent les Anglais dans leur invasion en France. Ils n'obtinrent, à la paix de 1814, aucun dédommagement.
Pendant ce temps, la famille royale résidait toujours au Brésil; les Anglais gouvernaient le Portugal, qui devenait, pour ainsi dire, province vassale de son ancienne colonie. Le patriotisme portugais ne put supporter cette situation d'infériorité. Une révolution éclata et ramena Jean VI dans son royaume (1821).

A son arrivée, le roi prêta serment à une constitution démocratique qui lui fut imposée par les Cortès. Le Portugal fit à peine l'ombre d'une résistance, et en 1801 il subissait un traité par lequel il s'engageait à ne plus admettre dans ses ports, jusqu'à la conclusion de la paix, les navires de nationalité anglaise et à traiter, après la conclusion de la paix, les marchandises françaises sur le même pied que les marchandises de l'Angleterre. Il perdait la Guyane qu'il cédait à la France et payait en outre une somme de 25 millions.

Dans l'impossibilité où il était de tirer de son trésor épuisé une pareille somme, il était dans l'obligation de l'emprunter à la Hollande et de donner en gage, contre le prêt qui lui en fut fait, les mines du Brésil. Tel avait été le plus clair résultat de protectorat de l'Angleterre. Pepper, Charles Rockland. Charles Rockland Pepper.
 Le Portugal, ses origines, son histoire, ses productions, le traité de Methuen et l'Union ibérique. 1879.


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En conséquence un traité, ayant pour objet de faire rompre au Portugal son alliance avec l'Angleterre, fut conclu entre la république française et sa majesté catholique.
Le 27 février ce traité amena une déclaration de guerre de la part de l'Espagne, et ses armées se mirent en mouvement, tandis que quinze mille Français traversaient les Pyrénées pour se rendre dans les environs de Ciudad - Rodrigo, afin de soutenir l'armée espagnole à laquelle on prescrivit d'envahir le Portugal. Pour s'opposer à cette invasion, le duc de Lafoes, premier ministre de la cour de Lisbonne, occupait les deux rives du Tage avec une armée de trente mille hommes, composée de soldats mal armés, mal vêtus, et encore plus mal nourris et payés; Les seules forces britanniques qui devaient agir de concert avec eux consistaient en une brigade de régiments étrangers, un détachement du vingtième de dragons légers, et quelques pièces d'artillerie , sous les ordres du général Fraser.

Ainsi qu'on devait s'y attendre, la campagne fut défavorable aux Portugais, bien qu'on ne déployât d'aucun côté ni vigueur ni talent, et avant la fin de juin la paix entre l'Espagne et le Portugal fut signée à Badajoz.
Quoique les conditions de cette paix fermassent les ports du Portugal aux Anglais, le premier consul n'en fut pas satisfait, et il ne la ratifia qu'en septembre suivant, après que la cour de Lisbonne eut consenti à lui payer vingt-cinq millions de francs, et à prendre des arrangements politiques et commerciaux préjudiciables au plus haut degré à ses intérêts

La paix d'Amiens avait suspendu pour un temps l'exécution de l'article du traité qui interdisait l'entrée des marchandises anglaises dans les ports de Lisbonne et Oporto; et les anciennes relations commerciales entre les - deux nations avaient recommencé; mais la nouvelle rupture vint replacer le Portugal dans une situation pénible.
D'abord Bonaparte insista sur la nécessité de recourir au système de prohibition, et parut déterminé à n'y apporter aucune modification ; cependant quelques considérations l'amenèrent ensuite à changer de ton.
La guerre où l'Espagne s'était engagée par la volonté de son. allié amena infailliblement une: interruption dans l'arrivage des trésors de l'Amérique du sud, que ce dernier trouvait si nécessaires pour exécuter ses plans de conquêtes; il fallait que quelque port restât ouvert pour recevoir ces trésors, et ce motif et la condition qu'on lui paierait chaque mois un tribut d'un million à douze cent cinquante mille francs déterminèrent Bonaparte à consentir à ce que le Portugal conservât ses relations avec l'Angleterre : telles sont les causes qui firent de ce petit royaume la seule puissance neutre en Europe.
Londonderry, Charles William Vane (1778-1854). Histoire de la guerre de la Péninsule (années 1808 et suivantes) par le lieutenant-général Charles William Vane, marquis de Londonderry.... 1828.

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