L'honneur du grand mouvement maritime qui se produisit au quinzième siècle revient à un prince portugais, don Henri, troisième fils de Jean 1er. Il avait étudié tous les écrits laissés par les anciens sur les matières géographiques, comparé et commenté les textes.
Grâce à ses travaux et à ceux de ses compagnons, l'usage du compas fut généralisé; l'astrolabe fut perfectionné, ce merveilleux instrument qui permettait les voyages au loin des côtes en faisant connaître à tout instant au navigateur le point terrestre où il se trouvait, et le guidait dans une direction tracée d'avance; les cartes plates furent trouvées et dressées ; en un mot, l'outillage qui seul pouvait détacher les navires des côtes et les lancer en pleine mer fut donné au marin ; de ce jour seulement, le monde entier allait être connu de l'Europe.
Sous son inspiration, des voyages d'exploration furent entrepris.
En 1412, les navires portugais avaient dépassé de soixante lieues au sud le cap Non;
en 1418, Porto-Santo était découvert par João Gonçalves Zarco et Tristan Vaz, et en 1419, l'île de Madère par les mêmes ; les Açores étaient visitées en 1432 par Cabral, et en 1448 par Vello ; Vello débarquait au cap Blanc en 1440; le cap Bojador était franchi par Gil Eannez en 1434 ; le cap Vert était doublé et le Sénégal découvert en 1446, par Fernandez.
Don Henri mourut en 1460 sans avoir vu s'accomplir le rêve de toute sa vie ; mais l'élan qu'il avait imprimé à l'esprit de découverte se continua après lui. La papauté avait de son côté encouragé les entreprises des navigateurs portugais.
Les souverains pontifes se croyaient alors le droit de disposer des terres et des couronnes. Le pape Eugène IV avait accordé aux souverains portugais le droit de conquête sur l'océan Atlantique.
Cette reconnaissance et cet encouragement étaient précieux à cette époque de foi vive et ardente. Sous le roi Jean II, qui se montra le protecteur éclairé de tous les progrès, des flottes partirent pour ainsi dire chaque année de Lisbonne à la recherche de nouveaux continents.
En 1486, le célèbre Barthélemy Dias doubla le cap sud de l'Afrique, auquel il donna le nom bien justifié de cap des Tempêtes ou Tourmentes, nom que le roi changea en celui non moins justifié de cap de Bonne-Espérance, à cause des promesses que renfermait pour l'avenir cette magnifique découverte.(...)
Pepper, Charles Rockland. Charles Rockland Pepper. Le Portugal, ses origines, son histoire, ses productions, le traité de Methuen et l'Union ibérique. 1879.
En 1486, le célèbre Barthélemy Dias doubla le cap sud de l'Afrique, auquel il donna le nom bien justifié de cap des Tempêtes ou Tourmentes, nom que le roi changea en celui non moins justifié de cap de Bonne-Espérance, à cause des promesses que renfermait pour l'avenir cette magnifique découverte.(...)
Pepper, Charles Rockland. Charles Rockland Pepper. Le Portugal, ses origines, son histoire, ses productions, le traité de Methuen et l'Union ibérique. 1879.
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