La Compagnie des Indes occidentales avait considérablement perdu
en perdant le Brésil; la mort du nouveau roi de Portugal lui donna
lieu d'espérer la restitution de ce que les Portugais lui avaient enlevé.
Dans cette idée, on fit partir pour le Portugal une flotte sous les ordres
de l'amiral Opdam.
Les députés des Etats n'ayant pas reçu de la reine
et de son conseil une réponse favorable, la flotte hollandaise croisa
devant le port de Lisbonne, où elle commit de fréquentes hostilités.
Elle
aurait même enlevé les navires qui venaient du Brésil, sans un brouillard
qui les sauva. On en prit cependant quinze, mais qui n'avaient pas
assez de valeur pour dédommager des dépenses de l'armement.
On en fit un autre de vingt-deux vaisseaux, qu'on mit sous la conduite
de Ruyter. Cette flotte fut d'abord dispersée par la tempête;
mais elle se rassembla et alla porter l'épouvante jusque dans Lisbonne.
On y ouvrit enfin des propositions de paix: elle fut conclue dans un
traité, par lequel on convint que le Brésil resterait aux Portugais, et
qu'ils donneraient cinq millions aux Hollandais pour les dédommager.
En même temps, c'est-à-dire dans l'année 1657, les Hollandais s'emparaient
de Ceylan et de Nagapatman, anciens établissements portugais.
(Texte tiré de "Histoire générale de la marine" de Charles VAN TENAC )
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