(...)Pendant que ces agitations inutiles avaient lieu dans la péninsule, les Portugais navigateurs passaient enfin la ligne équinoxiale, après avoir reconnu et soumis l'archipel du Cap-Vert, le Sénégal, la rivière de Gambie et le Rio-Grande, la côté de Guinée, Sierra-Léone, le cap Mesurado et la Côte-d'Or.
Alors ils étaient conduits par Cadamosto, noble vénitien qui était entré au service du Portugal. Durant les huit années suivantes, Fernando Pao découvrit les îles de Saint-Thomas, du Prince, d'Annobon, et celle à laquelle le nom de ce navigateur fut imposé.
Alphonse céda aux Castillans les Canaries, possession litigieuse qui ne lui coûtait plus à abandonner, depuis qu'il se voyait maître de tant de pays nouveaux. Cette cession était une des conditions du traité de paix, par lequel il renonça également à son mariage avec la fille de Henri l'Impuissant, et par conséquent à toutes prétentions sur la Castille.
Tout était ainsi pacifié, lorsque la peste vint à son tour faire la guerre. Alphonse fuit de Lisbonne avec toute sa cour, et succomba pourtant à l'atteinte de ce fléau: c'était le troisième roi, depuis Jean Ier, qu'elle frappait.(...)
Rabbe, Alphonse (1786-1829). Résumé de l'histoire de Portugal, depuis les premiers temps de la monarchie jusqu'en 1823, par Alphonse Rabbe, avec une introduction par R.-T.
Chatelain. 3e édition. 1827.
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